Digital nomad, c’est quoi ?
Une personne digital nomad est une personne qui travaille à distance tout en voyageant à l’aide d’un ordinateur et d’une bonne connexion wifi. Sans lieu de travail fixe, il peut se déplacer fréquemment et partout.
Comme l’indique l’étymologie, le digital nomad est “digital” et “nomade”. L’essor d’internet et des nouvelles technologies ont bouleversé le monde de l’organisation du travail. Si le digital nomad a la possibilité d’être nomade c’est bien grâce à la révolution numérique (digital). Il exerce majoritairement son métier à distance par l’intermédiaire d’un ordinateur et d’une connexion internet pour être relié avec d’autres humains. Phénomène accéléré avec le COVID démontrant qu’il n’était pas nécessaire d’être physiquement là.
Le digital nomad peut par exemple exercer des métiers :
- du développement web : développeur d’applications, webmaster, maintenance …
- du webmarketing : community manager, influenceur, consultant seo…
- de la créativité : graphiste, webdesigner, designer 3D, motion designer, photographe…
- du contenu : traducteur, écrivain, copywriter, rédacteur web, blogger …
- de l’e-entreprenariat : tenir une boutique en ligne et faire du dropshipping, assistant virtuel, enseignant en ligne, expert comptable/droit en ligne, gestion de projet, coaching, consulting …
Si aucune de ses suggestions ne te parlent, sache que selon France Travail, 85 % des métiers de 2030 n’existent pas encore. Alors crée ton métier de digital nomad !
Le statut du Digital Nomad
Le digital nomad peut-être indépendant (freelance, entrepreneur) ou salarié. On parle dans ce cas de travail en remote. De plus en plus d’entreprises s’ouvrent à cette flexibilité tentant d’attirer et de garder les nouveaux millennials. Le prestataire Holiworking s’est d’ailleurs spécialisé dans la gestion clé en main pour employeur et salariés souhaitant travailler à l’étranger.
Le nombre de nomades digitaux pourrait atteindre 1 milliard en 2035 – Estimation par Forbes
Le digital nomad, une personne du voyage des temps modernes qui se déplace d’un endroit à un autre et qui n’a généralement pas de domicile fixe.
De passage en France, certains préféreront un pied-à-terre chez un membre de la famille ou des amis, d’autres loueront ou sous-loueront leur appartement, ou choisiront encore la location AirBnB. Personnellement, j’ai opté pour cette dernière option avec la mise en location de mon appartement La co-habitation avec un entourage au style de vie/de penser bien différent, peut vite devenir un enfer pour les deux côtés.
D’un point de vue fiscal, il est le plus généralement rattaché au foyer de sa famille. Le digital nomad sortant du cadre conventionnel, l’administration fiscale n’a à ce jour pas défini “de case où le ranger”. Cependant, si le digital nomad est à son compte, il peut librement choisir l’adresse de domiciliation fiscale de son entreprise (située en France).
Digital nomad et écologie, ça dit quoi ?
On pourrait croire que le digital nomad est le cancre de la classe. Pourtant, selon NomadList, un américain dépense en moyenne environ 5 000 kg/an pour ses déplacements en voiture et en avion. Le digital nomad travaille 100 % à distance ; donc beaucoup depuis leur domicile, leur hôtel ou Airbnb ou alors s’y rendent à pied.
Cela signifie que les nomades génèrent en moyenne 1 207 kg/an, soit 76 % de CO₂ de moins que l’américain lors de ses déplacements. De plus, le digital nomad reste en moyenne 7 mois dans le pays d’accueil privilégiant une vie plus slow. Contrairement aux businessmans qui se déplacent fréquemment pour affaires, ou encore aux salariés profitant de leurs temps de congés.
Digital nomad et expatriation. Demain, des pays poussés à apprendre à se vendre ?
Face à un tel engouement pour le nomadisme, de plus en plus de pays saisissent cette opportunité pour développer leur économie et leur image de marque. Désormais, nombreux sont ceux qui allègent les demandes de visa pour accueillir cette communauté. Plus de 43 pays disposent aujourd’hui de visas pour nomades numériques. Valorisation du territoire, des infrastructures et de la qualité de vie, les digital nomads poussent les politiques à repenser la notion de contribuable versus expérience client de ses résidents. Une bonne chose quand on sait que la France est l’un des pays les plus taxés au monde (top 2 du classement en 2023) 😏 .
Digital nomad, générateur de nouveaux business. Face à cette tendance sociétale, de nombreuses entreprises saisissent cette opportunité pour développer de nouveaux produits et services. On peut citer par exemple des :
- portails d’accompagnement destinés à s’informer, trouver un job, obtenir des conseils juridiques et fiscaux ;
- couvertures santé, des services financiers et forfaits mobiles adaptés;
- agences de voyage spécialisés dans la gestion du travail à distance;
- espaces de coworking, coliving,… secteurs de l’immobilier qui ont connu le plus grand essor;
- villages de nomades numériques offrant qualité de vie et infrastructures adéquates. Comme c’est le cas du programme pilote “Work from Ollolai” situé en Sardaigne ou encore la Villa des Nomades Numériques de l’île lancé à Madère en 2021. Cette dernière accueillant plus de 100 nomades sur inscription et bénéficiant des services préférentiels grace aux partenariats entre différents commerces locaux, sociétés immobilières et de location;
- Par ailleurs, nous pourrons également s’attendre au développement de programmes éducatifs spéciaux face à l’émergence du nomadisme familial.
Pourquoi devenir Digital Nomad ?
Le digital nomad, plus qu’un métier un véritable style de vie pour répondre à un besoin de liberté (financier, géographique, temps). Être digital nomad, c’est avoir la possibilité de :
- voyager n’importe où, n’importe quand
- organiser son travail de manière plus flexible
- s’inspirer de nouvelles cultures et rencontrer de nouvelles personnes,
- créer un réseau international avec des personnes qui partagent vos valeurs
- sortir de sa zone de routine …
Elle favorise ouverture d’esprit, créativité, et développement de soi pour un apprentissage continu.
Être Slowmad. Qui est la combinaison de “slow” pour l’idée de prendre le temps de découvrir (culture, langue, gastronomie, paysages…) et de “nomad” pour nomade comme vu au début de l’article. Une vie lente pour créer du temps, de l’espace, et l’énergie pour ce qui compte vraiment. La vie de digital nomad concilie un meilleur équilibre de vie en respectant ses propres critères. Son propre rythme.
Être un rebelle intelligent du système (sans débattre). Expression que j’emprunte à mon ami Oliver Roland (nan mais en fait il ne me connaît pas encore ;). Budget logement, transport, impôts, alimentation (“allez soyez sympa, consommez local” – dit-il le pot de miel à 15 balles), … la France est le plus taxé au monde avec le moins d’efficacité fiscale (36/38 dans le classement 2023 de l’OCDE)
En optant pour une destination au coût de la vie moins conséquent, tu retrouves du pouvoir d’achat et une meilleure qualité de vie. En Thaïlande par exemple, vous êtes le roi du pétrole avec un smic français. Si tu es tout comme moi propriétaire d’un appartement, met-le en location pour te constituer un revenu passif.
Nomad – [En parlant d’un animal] Qui ne reste pas attaché à un même lieu suivant les saisons. Définition du CNRTL.
Le digital nomad, un oiseau migrateur qui répond à la question des politiciens sur l’immigration et sa régulation 😂😂. Je titille un peu.
C’est que si tu décides de devenir digital nomad, peut-être feras-tu face à certaines critiques concernant la pseudo-loyauté du bon citoyen. On peut s’expatrier un temps ET à la fois être patriote. Cela n’empêche pas de reconnaitre la chance d’être né dans ce beau pays et de le voir – aussi- comme une opportunité de partager son éducation avec d’autres cultures.
Être chez soi quand on est Digital Nomad, c’est être là où l’on se sens bien. Pas là où l’on vit.
Un style de vie qui amène le digital nomad à revenir à l’essentiel. À réévaluer le sens de ses priorités et son attachement à certaines possessions matérielles et immatérielles (comme l’identification géographique).
Fait un pas de côté, et réfléchis à l’utilité de tes possessions. De quoi peux-tu libérer de ton lieu de vie, de ta manière de penser, aujourd’hui ? L’important est de se demander ce qui va vraiment nous apporter un bien-être durable. Alors ce thermomix : attachement ou liberté ? 😉
Un développement personnel et professionnel. Être digital nomad c’est apprendre à être bien, libre et heureux. Ici pas de manager aux règles trop strictes et qui n’ont ni queue ni tête. Ni la permission de sortir plus tôt comme un enfant à un parent. Tu es proactif de ta vie de part ton autogestion : la compétence clé du digital nomad. La Gestion de Soi, c’est cette capacité à gérer ses objectifs perso et pros tout en s’adaptant aux changements et obstacles rencontrés. Les notions de gestion du temps et des priorités, du changement, du stress, et de son équilibre de vie, sont étroitement liés. Il a été démontré qu’un sentiment d’auto-efficacité professionnelle et émotionnelle élevé permettent d’accroître le bien-être de 25% via une meilleure confiance en soi et stabilité émotionnelle.
Comment devenir Digital Nomad ?
Pour commencer, cela demande un certain goût pour l’indépendance ainsi qu’une prédisposition à l’autonomie comme vu plus haut.
Pour développer la gestion de soi, découvre le livre formation pour apprendre à ton rythme. N’importe où. N’importe quand.
Ensuite :
– identifie tes intérêts professionnels, ce que tu aimes faire, tes talents naturels, et trouve comment pratiquer ton domaine à distance
– développe ta compétence et ton autorité dans ton domaine à l’aide de ton plaisir et ton investissement
– crée ta présence en ligne (site web, blog, réseaux sociaux) et attire des clients ou trouve des clients en te connectant à des plateformes de mise en relation (Malt / Welcome to the Jungle / Dribbble / Fiverr / RemoteOK …)
– détermine tes besoins, ce qui est conciliable de ce qui ne l’est pas pour cultiver un environnement porteur (budget, style de pays, culture, entourage …)
– crée ta microentreprise si tu veux être travailleur indépendant.
Si tu veux démarrer molo, tu peux très bien tout comme moi commencer par une activité de saisonnier (station balnéaire et/ou d’hiver). De quoi choisir ton lieu de travail/vacances en état payé, nourrit, logé, blanchi. Tu pourras sereinement tester le nomadisme, faire des économies, crée ton projet en parallèle et surtout te familiariser avec les concepts :
- du minimalisme. Faire le tri entre ce qui est insignifiant de ce qui est vraiment important. Au fond, pas besoin d’avoir d’avoir 50 slips, tshirts et chaussettes. Surtout si le port des claquettes est recommandé à 80% du temps.
- du c’est quoi “être chez soi” ≠ d’une adresse fixe et d’un rattachement fiscal. Chez soi est avant tout une sécurité intérieure. C’est choisir un environnement qui nourrit tes valeurs, et te soutien dans ton épanouissement.
Où vivre en Digital Nomad ?
Cela dépend de tes besoins, priorités, budgets comme vu précédemment. Une préférence pour le climat ? Effervescence de la ville ou tranquillité touristique ? …
En fonction de tes besoins et valeurs tu vas naturellement filtrer le choix des destinations. On peut citer dans le top des destinations pour le digital nomad
- la Thaïlande
- le Portugal
- l’Allemagne
- Bali
- le Mexique
- Le Brésil …
Pour la France, je t’invite à venir apprécier le cadre solaire et iodé du Sud-Ouest : Biarritz, Lacanau… tu y apprendras à surfer sur le flow de la vie avec force tranquille 😉
