Comment j’ai tout quitté pour changer de vie

Dans cet article je vous partage mon expérience comment j’ai tout quitté pour changer de vie. Peut-être insignifiant pour certains mais pour moi un challenge de sortir de ma routine confortable, de lâcher mes repères familiers et rassurants pour de l’inconnu.

Explorez ce chapitre de ma vie et partez à la découverte du processus du lâcher prise expliqué de l’intérieur.

Quitter ce que l’on connaît pour changer de vie

En 2020, c’est après 10 années d’office manager dans une PME, et un burn-out, que j’ai décidé de déposer ma demande de rupture conventionnelle. Mon corps m’a soufflé que le moment était venu. Temps de dépasser ses peurs pour vivre sa vie et ses envies.

Quand bien même, je n’avais qu’une vague idée sur la suite ; j’ai choisi de suivre une formation de coaching professionnel chez Linkup Coaching. Une année de formation intensive pour décrocher le titre, suivie d’une autre année d’introspection personnelle et professionnelle : c’est là que j’ai synthétisé mes apprentissages clés qui prendra la forme d’un livre sur le lâcher prise (disponible en version pdf).

Deux années de transition personnelle et professionnelle, de fin d’indemnisation chômage, qui m’ont conduite à prendre une décision quant à la prochaine direction. Encore confuse, mais une chose est sûre : “j’en avais assez”.

Assez de cette (nouvelle) routine : mêmes pauses, balades journalières, région, suivi séances thérapie … Si elle a été adaptée à une phase de ma vie, elle s’est trouvée pesante ensuite. Ne correspondant plus à mes besoins du moment. Si d’un côté ma tête me disait qu’elle appréciait ce train-train confortable, mon corps, lui, me soufflait un tout autre message “Tu as fait le tour ici. C’est le moment de passer à autre chose”.

Ce même ressenti avant de quitter mon précédent job. Cela n’empêche que j’ai eu besoin d’un coup de pouce extérieur, mes proches, pour valider et faire confiance. C’est à moitié en larmes et dans un soupir de soulagement que je leur confessais que “je n’ai jamais dit que je voulais devenir coach ou je ne sais quoi, je veux juste vivre avant tout pour moi. Juste suivre et apprendre dans le flow!”. C’était donc décidé, j’allais partir à l’aventure à la recherche d’un job saisonnier/alimentaire sans trop prise de tête.

M’autoriser à vivre le moment, à être, sans rien à prouver à quiconque, même pas à moi-même. Libre d’être tout simplement.

Entre progressivement la préparation mentale. Tout lâcher pour une personne n’ayant jamais quitté bien loin et bien longtemps sa zone de connu, il y a de quoi être un peu flippée. Une nouvelle transition, un deuil à vivre en respectant son rythme, son corps, et ses émotions.

J’ai commencé à vider mon appartement un carton à la fois. Faire le tri entre ce qui est essentiel de ce qui est insignifiant. Vide dressing, vendre/donner des livres, tri de la paperasse… (pas encore trop engageant à ce stade pour ma tête!). Cela m’a challengée sur mon attachement à certains objets et toutes ces petites routines que j’ai pu mettre en place, avec ces croyances de mieux-être que j’ai pu leur attribuer (livres, fleur de bach….).

Mon leitmotiv pour m’épauler : “qu’est-ce que ferait la liberté ?” Elle serait exemptée de tout ça car elle sait que la véritable liberté est en soi. Le Pouvoir de l’accueil se suffit à lui-même. Et je le porte en chaque instant. C’est dans l’ADN de chacun.

Parallèlement, j’ai affiné ma nouvelle direction. Ok j’ai bien compris que la vie me demandait de partir, mais pour aller où ? Dans le désarroi le plus total, j’ai alors fait ce que je fais de mieux : prier la vie en chouinant un genoux à terre, ou au fond de ma baignoire, “s’il te plaît, s’il te plaît, peux-tu me donner un coup de pouce, je suis perdue, je sais pas quoi faire”.

Les jours passent et toujours pas de réponse. J’ai fini pas lâcher l’affaire. Lâcher le désir de faire le “bon choix” en me disant que je prendrai une direction, le Sud-Ouest ou Sud-Est de la France on verra. Et si cela ne me convient pas, et bien tant pis je pourrai toujours prendre une nouvelle direction. De fil en aiguille, l’inspiration frappa à ma porte, une région au croisement de plusieurs de mes envies et intérêts se révéla : Lacanau. Entre terre et océan.

J’ai mis mon appartement en location via une agence. J’ai fixé la date d’entrée du nouveau locataire. Rien de tel que de se mettre au pied du mur.

En route pour … Lacanau

C’était parti pour plus de 8h de route. Je me demandais comment j’allais vivre le voyage. Je jeta un dernier regard dans le rétro pour dire au revoir à mes sapins franc-comtois, et à maman la larme à l’oeil (je ne savais pas quand j’allais revenir dans le coin). Puis, j’observais avec curiosité ce qui pouvait me traverser ; est-ce que j’allais éprouver du stress, de l’anxiété… ? Les heures et les paysages défilèrent, et au-delà de ce méli-mélo d’appréhension, de douce tristesse de clore un chapitre de ma vie, je sentais au fond une présence calme.

Me voilà arrivée à Lacanau…Ah non halte à Saint-Estephe, village isolé dans le medoc. Le seul airbnb accessible que j’ai pu trouver en juillet 😂 (600 euros le mois). “Bordel, qu’est-ce je fous-là, tu as tout quitté, ton appartement, ton vorwek, pour te retrouver dans un petit studio perdu au milieu de nulle part, seule, sans réseaux, à deux pas d’un clocher. Et pour quoi déjà ? Rappelez-le moi svp”.

➡ Traduction de son mental quand son gps interne le conduit dans une destination inconnue. Ceci fait partie intégrante du processus. C’est tout à fait normal. Et j’avais prévenu mes proches que j’aurai certainement besoin d’un rappel bienveillant pour m’aider à passer ce cap.

Chez moi, c’est là où je me sens bien. Simplement.

Ratatinée, je me suis accordée deux semaines pour récupérer :

• faire des grasses mat’
• découvrir la région
• être au contact de l’océan qui me procurait un effet apaisant
• déguster du miel et des glaces …

En empruntant régulièrement les mêmes routes, mon mental s’est progressivement familiarisé avec ces nouveaux repères. Et j’ai remarqué que certains endroits me procuraient une ouverture ou contracture intérieure.

➡ Alors comme les enfants, je me suis adonnée au jeu du “par ici tu chauffes, non par là tu te refroidis”. De quoi délimiter le périmètre de mes recherches d’un job.

L’échéance de ma location touchant à sa fin, il me fallait trouver un plan. Après avoir défriché les petites annonces du côté des vendanges, et été tenté de reprendre un “job classique”, j’ai rejoué cartes sur table avec moi-même. Ce que je voulais, ne voulais plus, et de facto les compromis possibles. Ce n’est pas parce que je changeais de paysage qu’il fallait tomber dans le copier-coller de son ancienne vie (le piège). Certes sur le papier, femme de ménage est a priori moins gratifiant, mais peu importe l’important est de me reposer le cerveau, de me faire la tune en étant nourrit/logé.

Ceci étant posé, j’ai alors frappé aux portes des villages vacances du secteur Carcans-Lacanau (33). Une positive, et une autre dont le poste était à pourvoir dans quelques semaines. Cela n’arrangeait pas mes affaires, mais comme j’ai eu un bon feeling j’ai préféré attendre sur certaine dernière et décliner la première. Brève attente, le lendemain il m’appela pour démarrer au plus vite suite à une démission. Et voilà, serveuse polyvalente à CEVEO. Ensuite je vous la fais courte mais c’est là-bas, au fin fond du domaine de Bombannes, que j’ai rencontré mon chéri (l’animateur) ;-).

Mémo :

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